La ceinture de sécurité au Québec

Des campagnes « choc » envisagées

Lors d’un récent sondage, il apparaît que 96 % des Québécois portent leur ceinture de sécurité le jour. Ce pourcentage descend à 92 % la nuit. Cette constatation ajoutée aux infractions plus fréquentes la nuit (consommation d’alcool, excès de vitesse) débouche sur une statistique effrayante : un tiers des victimes décédées au Québec l’année dernière ne portaient pas leur ceinture de sécurité. Cette infraction se retrouve dans toutes les catégories d’âge. Pourtant, chaque année, la Société de l’Assurance Automobile du Québec (SAAQ) mène des campagnes de sensibilisation diffusées à radio, sur Internet et à  la télévision. L’opération Nez Rouge est illustrée par l’activité « bouclez-la » avec un simulateur qui montre l’effet des tonneaux sur les corps humains. Le président de la Table Québécoise de la Sécurité Routière (TQSR) envisage des campagnes plus agressives. Il cite l’exemple de l’Australie qui a opté pour un slogan-choc : « no belt, no brains » (pas de ceinture, pas de cerveaux). Les contraventions pour le non-port de la ceinture de sécurité s’élevaient à 39.537 en 2005. Trois ans plus tard, on parlait de 64.603 contraventions. Aujourd’hui, le chiffre avoisine les 51.000. Cette infraction entraîne une amende de 80 § et trois points d’inaptitude. Les policiers ne relâchent pas leurs efforts dans leurs contrôles quotidiens. La SAAQ pense à augmenter le nombre de points d’inaptitude notamment pour l’usage du téléphone au volant mais aussi pour la ceinture.