La Moselle teste les boîtes noires automobiles

Une boîte noire comme dans les avions

La Moselle : département pilote pour les boîtes noires automobiles.

Le 17 septembre, le préfet de Moselle annonçait que son département était candidat pour tester une boîte noire dans un véhicule. Un comité de pilotage devrait être bientôt composé. En juin dernier, Manuel Valls s’était montré intéressé par l’enregistreur de données d’accidents (EDA). L’idée est fortement soutenue par la Ligue contre la violence routière (LCVR). C’est d’ailleurs un représentant de cette association qui a convaincu le préfet. L’idée est de récupérer les données quinze secondes avant et après un choc ou un freinage violent. Les données seront en lien avec la vitesse du véhicule, le port de la ceinture, le déclenchement des airbags, clignotant… Elles seront exploitées par les forces de l’ordre. Pour mettre en œuvre ce test, la préfecture de Moselle recherche des partenaires et des sponsors qui financeront l’installation. Les boîtes noires (entre 40 et 250 € pièce)  seront très certainement installées sur les véhicules de la ville de Metz. Certaines associations comme la FFMC (Fédération française des Motards en Colère) sont beaucoup moins enthousiastes face à ce projet. La FFMC considère que les résultats d’un tel dispositif ne seront visibles que dans une vingtaine d’années, c’est-à-dire lorsque tous les véhicules en seront équipés. L’objectif « moins de 2.000 morts » doit être atteint en 2020, dans sept ans donc. L’association estime que le problème des jeunes de 18 à 25 ans et des conducteurs de deux-roues motorisés est prioritaire. Ces catégories ne seront pas les premières bénéficiaires des boîtes noires. Il faut continuer les efforts sur la coexistence entre les deux-roues motorisés et les automobilistes. Il faut noter qu’aux Etats-Unis, ces petits appareils vont devenir obligatoires. En effet, les constructeurs veulent ainsi se prémunir d’éventuelles attaques juridiques de certains clients.