La Sécurité Routière en question dans les pays du Maghreb

Malgré un nouveau code de la route, le nombre de décès ne diminue pas

Suite à l’accident du 4 septembre qui a fait 42 morts au Maroc, le ministre de l’Equipement et des Transports, Aziz Rabbah propose de lutter pour la sécurité routière en créant une cellule de réflexion sur les moyens de faire diminuer le nombre des accidents de la route. En 2011, 4.222 personnes sont décédées sur les routes marocaines et les accidents ont généré environ 10.000 blessés. Tous les jours, on enregistre treize tués et un blessé toutes les sept minutes. La France, deux fois plus peuplée que le Maroc, compte 3.963 tués de la route. En Algérie, Tunisie et Egypte, la situation n’est pas meilleure. L’Algérie se positionne à la quatrième place mondiale des accidents de la route. La Tunisie enregistre 1.485 morts pour un peu plus de dix millions d’habitants, l’Egypte 5.983 pour une population de 82 millions. Il apparaît que le mauvais état des infrastructures et des véhicules sont responsables dans bien des cas mais le facteur humain reste la cause principale. En effet, les conducteurs ne portent pas de ceinture, téléphonent au volant, ne respectent pas la signalisation, les interdictions de dépassement, les limitations de vitesse… L’échec des campagnes de sensibilisation, du renforcement des contrôles est indéniable. On avait pourtant constaté une légère baisse du nombre des victimes suite à l’instauration du nouveau code de la route en 2010. Celui-ci prévoyait des amendes plus sévères, des radars et même un alcootest dans un pays réputé pour la non consommation d’alcool. Il semblerait que quelques mois plus tard, les conducteurs se sont adaptés aux nouvelles règles mais pour mieux les transgresser.