Polémique à propos des radars

Efficacité des radars

Suite à l’enquête de l’association 40 millions d’automobilistes, 3 % des radars fixes seraient implantés en zone piège ce qui rendrait le respect des limitations de vitesse difficile. Il faut savoir que c’est le Préfet du département qui choisit l’implantation du radar selon des critères nationaux : caractère accidentogène des lieux, vitesse… Le choix final est défini en concertation avec la police, la gendarmerie, la direction départementale des transports… Mais certaines implantations entraînent quelques interrogations : 440 radars ne flashent qu’une seule fois par jour (la moyenne est à 14) ; d’autres sont situés dans des zones considérées comme pièges : en descente, cachés derrière un arbre. Ils seraient au nombre de 72. Dans son magazine d’avril, AutoPlus révèle que les 4.047 radars de France ont rapporté 730 millions d’euros (100 millions de plus que l’année précédente). Pour expliquer cette augmentation, le ministère de l’Intérieur avance un meilleur taux de recouvrement, une amélioration technique et un accroissement du parc. Le radar le plus rentable est celui de Tours sur l’A10. En 2012, 162.154 véhicules ont été flashés. Cependant, le ministère précise que cette somme n’est pas comparable avec les 23 milliards d’euros que coûtent la sécurité routière en France. Si les radars entraînent des recettes, il ne faut pas oublier les dépenses liées à l’entretien, à la maintenance et à la sophistication des machines… Malgré la polémique, Manuel Valls n’entend pas fléchir la politique du gouvernement et précise qu’il y a 66 % de morts en moins près des radars.