Puiser dans les réserves stratégiques pour faire baisser l’essence

Les Etats-Unis, le Royaume Uni et la France veulent puiser dans leurs réserves stratégiques de pétrole pour faire baisser le prix des carburants. L’incidence sur le baril serait de l’ordre de 5 centimes par litre. En France, François Baroin, ministre du Budget, espère obtenir l’autorisation de l’Agence Internationale de l’Energie (A.I.E.) pour appliquer cette décision. Face à la hausse régulière des carburants, plusieurs gouvernements veulent jouer le rôle de régulateur. La baisse serait cependant peu significative. Les Etats Unis avaient eu recours à cette solution et avaient utilisé 2 % de leurs réserves. Le prix du baril avait baissé de 115 à 108 $ mais pendant un mois seulement. Le ministre du Budget français prévient qu’il ne sera, probablement, question que de stabiliser les prix dans un premier temps. Si l’ensemble des pays concernés envisagent les mêmes recours, on pourra peut-être assister à une baisse des carburants. Cette volonté de réagir à ce phénomène de société, oblige, tout de même, les producteurs de pétrole à prendre position. Ils s’engagent à agir pour baisser les prix du pétrole élevés. De toute façon, la flambée des prix n’est pas forcément à leur avantage. Un baril d’or noir trop cher entraîne un ralentissement de la croissance économique et donc de la consommation. Concrètement, la France dispose de 17 millions de tonnes de pétrole brut (98,5 jours de consommation), gérées en partie par le Comité Français des Stocks Stratégiques Pétroliers et par les opérateurs pétroliers qui gardent une partie dans leurs dépôts. Ces stocks sont destinés à être utilisés en cas de crise internationale.